POUR UNE VISION GLOBALE

 

1  Regardez la photographie de l'installation vidéo Impressions des îles Chatham1 présentée pour la première fois au Musée Cantini à Marseille en 1986.

 

IMPRESSIONS DES ILES CHATHAM - Gérard Giachi

 

2  Imaginez qu'un puits identique au premier soit "creusé" aux antipodes, la Nouvelle Zélande : déjà un abîme sans fin, sans fond transperce le globe terrestre.

3  Placez des caméras vidéo cachées à l'intérieur de la margelle de ce puits et reliez le tout parliaisons satellites simultanées2 : le spectateur qui se penche en France voit et converse avec le spectateur qui se penche au même instant en Nouvelle Zélande et vice versa.

4  Situez sa surface au ras du sol et transformez ce puits étroit en un gouffre de plusieurs mètres de diamètre : on sort du cadre du musée pour toucher un public plus vaste.

5  Maintenant développez ce rapport au grand public et supposez un spectacle (musique classique, rock, musique contemporaine, théâtre, danse, etc...) où le décor d'une moitié de la scène soit réel et le décor de la seconde moitié virtuel et diffusé (toujours par le même principe de satellites directs) sur écran géant à l'échelle 1/1.

6  Regardez maintenant la situation : deux acteurs (ou plus, ou musiciens, etc...) peuvent se regarder, se parler, se toucher, bref communiquer tout en étant pourtant, en réalité, on ne peut plus éloignés géographiquement.

7  Vous voyez maintenant avec une vision globale.

Gérard Giachi, 1993
"Projet global "

 


NOTES

Note 1 : Iles Néo-zélandaises aux antipodes de Marseille.
Photo : "Impressions des îles Chatham", Gérard Giachi 1986/1989.
Note 2 : Seul cas de figure où deux satellites sont nécessaires pour relier deux points géographiques.


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