Galerie Jean-François Meyer
43 rue Fort Notre Dame
13001 Marseille
tel et fax: o491339501
mail:journal.sous.officiel@wanadoo.fr
Lorsque Jean François Meyer ouvre sa
galerie en 1993 il peut se prévaloir d'une déjà longue expérience dans le domaine de l'art, celle parisienne de marchand, qui l'a amené pendant vingt ans à fréquenter de près ce que l'art moderne eut de meilleur (l'oeuvre de Francis Picabia notamment), avec laquelle il a voulu rompre, et celle, marseillaise, plus récente et underground, de la minuscule galerie Bogoljubow, passée dans la légende pour avoir été durant un laps de
temps aussi court qu'intense le théâtre décalé d'expériences artistiques radicales et forcenées.
C'est à partir de cette expérience fondatrice, et soutenu par un noyau d'artistes rescapés de l'aventure, dont le duo Georges Majerus et Volker Krein fut le pivot, que va se définir le ton néo-fluxus (...) |
Autre exemple l'exposition de groupe
"Carton jaune à Gérard Giachi" du nom de l'artiste organisateur, celui-ci présentant une reproduction baroque d'un christ se trouant d'un doigt au côté de sa plaie, à côté du texte d'un extasié mystique se décrivant "pénétré" par la rencontre du seigneur, le tout accompagné de l'enregistrement téléphonique d'un
message où l'artiste Karen Dorat relatait une infantile réminiscence d'un interdit quant à ce geste là où l'on pense. Thématique du trou propre à Gérard Giachi qui lors d'une performance perfora le sol de la galerie au marteau piqueur pour illustrer son obstination historique à traverser la terre de part en part afin d'atteindre "Les îles Chattham" aux antipodes de Marseille. A côté du christ, Georges Majerus avait construit sa crèche "idiote" en couvrant le sol de la galerie de paille, histoire d'illustrer son titre "A payolle", expression marseillaise signifiant qu'on est sur le plancher de la galère, c'est à dire désargenté. (...)
Olivier Meyer 2005
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